Psychotyran
Chapitre un
Je m’appelle Jean et
j’enferme des gens dans mon cerveau. Depuis tout petit, ça a commencé avec ma
prof de math. Oui, j’étais nul en maths au collège, alors j’ai décidé
d’enfermer ma prof de math dans mon cerveau. Puis, ensuite, mon prof de français.
Et puis tout mes profs. Puis peu à peu j'en acquis de plus en plus. Au début
ils ne voulaient pas, et ils refusaient de faire ce que je veux, mais très vite
ils comprenaient qu’ils n’avaient pas le choix. Et puis il voyaient bien que ce
n’étaient qu’une partie d’eux même qui sont là, ils voyaient bien que leur corp
physique était toujours là à l’extérieur. Je ne sais pas ce que devienne les
véritable personnes, je pense qu’elle continue de vivre normalement, que ce
n’est qu’une copie d’eux que je possède. Je ne sais pas. Ce n’est pas mon
problème. Après quelques années, j’avais quelques centaines d’esclaves
psychologiques à mon service. Je n’avais plus rien à faire, ou plutôt plus rien
à penser. A l’école j’étais le plus fort, tout le monde m’applaudissait.
Parfois ils essayaient de se rebeller, ils refusaient de me donner les réponses
ou de me dire ce que je voulais. Heureusement que j’en avais beaucoup à mon
service, ça me permettait de les remplacer si ils n’obéissaient pas. Le soir,
je punissais ce qui n’avais pas effectué leurs tâches. Je ne savais pas ce
qu’ils ressentaient mais ils criaient très fort. C’était pénible mais
nécessaire. J’appelais cela :
« la souffrance pure ». Je n’étais pas obligé de les entendre tout le
temps, quand j’avais besoin de l’un d’entre eux, je pensais à lui et
j’entendais sa voix dans mon cerveau, puis je pensais à une question, non, je
n’avais même pas à y penser, je lisais la question ou je l’entendais et il y
répondait. En interrogation à l’école, je pensais à des choses totalement
différentes que le sujet du devoir et je le rédigeais sans m’en rendre compte
ou plutôt ils le rédigeaient. Certaines
fois l’un d’entre eux hurlait des choses horribles sur moi, je m’empressais de
le « renfermer » et d’en prendre un autre qui allait m’obéir, tout en
sachant que ça allait être sa fête le soir. Je pouvais en prendre plusieurs à
la fois ce qui me permettais de ne pas trop m’ennuyer : pendant que l’un
effectuer mon travail, un autre m’amusait, me racontait des histoires. Si je ne
m’amuser pas assez, je le punissais le soir. En grandissant, j’ai commencé à
les utilisais pour d’autres fins que penser pour moi ou me distraire, en effet,
j’ai commencé de plus en plus à m’intéresser au filles, c’était facile pour
moi, je prenais possession de l’esprit, je l’obligeais ensuite à me dire que
faire pour la séduire, elle me dictais ce que je devais dire à elle-même. Après
le lycée, je suis allé faire mes études dans une école prestigieuse, là-bas,
comme avant, j’étais le meilleur, j’arrivais à avoir les meilleurs résultats
sans travailler. Tous les soirs, je ramenais une fille dans mon appartement,
c’était si facile. J’aimais par-dessus tout infligé « la souffrance
pure » à ma conquête, tandis que je donnais tant de plaisir à elle-même dans
son corp physique. Je me suis vite lassé des femmes.
J’ai malgré tout continué à
emprisonnais des sujets cela jusqu’à ma vie professionnelle, je devenais un
homme politique important, ils me faisaient mes discours et me les récitaient. J’en
accumulais de plus en plus. Parfois j’en oublié un pendant plusieurs années,
puis quand j’y repensais, je ne pouvais plus le faire revenir. Je crois que je
les tuais. Ils y en avaient certains dont je ne me souvenais plus du visage je
ne me souvenais que de leurs voix et de leurs noms. Je suis finalement devenu
président mais ce n’était pas ce qui m’intéressé réellement, c’étais juste pour
me dire que j’était un des hommes les plus important, en plus c’était vraiment
bien payé. J’avais toute une nuée des meilleurs en politique. Quand l’un
d’entre eux effectuer quelque chose qui ne plaisait pas aux gens, je lui
infliger la « souffrance pure ». Ca motivé pour trouver des bonnes
idées pour mon pays. Très vite, je fus le premier dans les sondages à 95%, tout
le monde m’aimait, et j’aimais cela. Mon pays connu une montée phénoménales et
il était à la tête du monde, d’ailleurs le monde entier travaillait pour lui
car tout les meilleurs hommes politiques de ce monde furent bientôt en débat
constant dans ma tête pour trouver les meilleures solutions. Je ne les
entendais pas, heureusement d’ailleurs, cela m’ennuyer très vite. Ils leurs
arrivaient de se poser des questions, sur moi sur ce qu’ils leurs arrivaient,
ou même de comploter. Je le savais aussitôt et je les punissais. Mon pays
devint alors à la tête du monde, et je gouvernais le monde.
Un jour, Luc est apparu.
C’était un «nouveau »,
je l’avais trouvé alors de l’un de mes meetings, c’était un reporter qui avait
osé me faire un reproche. J’ai directement décidé de le prendre. Je n’avais
qu’à le regarder dans les yeux, et en une seconde, il m’appartenait. Même si un
autre lui était toujours dans son corp. D’habitude j’utilisais d’autres
« personnes » pour intégrer les « nouveaux », mais cette
fois si, j’ai préféré le faire moi-même, celui-ci m’intéressait tout
particulièrement.
Chapitre 2
«-Ce rêve à l’air est très
bizarre, il ne se passe rien et je ne sens pas mon corp, pourtant je peux
penser et je suis tout à fait conscient. Suis-je mort ? Est-ce cela la
mort ?
- Bonjour Luc, non vous
n’êtes pas mort.
-Bonjour, où suis-je?
-Tu est dans un endroit où tu
pourras amélioré le monde.
-Pourquoi est ce que je ne
sens pas mon corp, pourquoi est ce que je ne voit rien ?
-Le corp n’est qu’un obstacle
à la pensée.
-Qui êtes vous ?
-Je m’appelle Jean et vous
allez m’aider à améliorer le monde.
-Monsieur le Président, c’est
vous ?
-Oui c’est moi.
-Qu’est ce que je fais ici,
je me souviens d’avoir été dans une foule et de vous voir, et de vous parler et
puis, plus rien.
-Ne vous inquiéter pas, à
partir d’aujourd’hui, vous pourrez penser tant que vous voulez et discuter avec
les plus grands penseurs de ce monde pour améliorer celui-ci.
-Est-ce un nouveau système
créer par le gouvernement.
-Pas du tout, ça va bien plus
loin que cela.
-Et bien, que doit-je
faire ?
-Vous n’avez qu’à écouter,
vous allez entendre plusieurs voix, et vous pourrez discuter avec celle-ci des
sujets demandés. Ne vous préoccuper pas de vous ou de l’endroit où vous êtes,
mais occuper vous de résoudre les problèmes de ce monde.
-Je vais essayer. »
« -Bonjour, Luc, je suis
content de toi, tu est très perspicace, tu arrive à trouver rapidement des
idées ou des solution, concernant notre pays et notre monde.
-Bonjour monsieur, les
discussions d’aujourd’hui se sont très bien passés, mais il y a certains points
que je ne comprend pas très bien, tout d’abord pourquoi ne participé vous
jamais au débat, parfois on a même l’impression que vous êtes absent.
-Moi, je m’occupe de réciter
que vous me proposer, je suis votre lien avec le monde, je met de l’ordre entre
vous, ne remarquer vous pas qu’en ayant seulement votre pensée pour outil, les
conflits entre les différents points de vue se font beaucoup plus rarement. En
travaillant tous ensemble, et en vous concentrant sur cela, vous êtes beaucoup
plus efficace.
-Oui c’est vrai, mais je
voudrais aussi vous parlez de la situation où nous sommes, quand j’essaye de parler aux autres de l’état
où nous nous trouvons pour travailler, ils m’ignorent et ne répondent pas à mes
questions.
-Ils ont tout à fait compris
que ce système était parfait, et qu’il fallait se concentrer sur nos objectifs.
-Cela va-t-il bientôt finir,
quand pourrais-je retrouver ma famille ?
-Très bientôt, mais pour
l’instant, concentrez vous sur ce que l’on vous demande. »
« - Je ne comprend pas,
ils ne m’écoutent pas, j’essaye de leurs parler de leurs vies, de leurs
loisirs, de leurs sentiments, ils m’ignorent, j’ai même crié, cela ne les
perturbent pas.
-Je t’avais dit de ne pas
faire cela, mais ne t’inquiète pas, très vite tu seras comme eux.
-Excusez moi, mais je
voudrais interrompre cela, j’aimerais retrouver le plus rapidement ma famille
et les miens.
-Je suis désolé mais cela ne
va pas être possible, vous devez vous concentrez sur nos objectifs, qui sont de
faire avancer notre pays et de construire un monde meilleur.
-Maintenant laisser moi,
d’après la loi de liberté qui est un des principes fondateurs de notre
civilisation, je vous ordonne de me laisser.
-Comment osez vous, vous êtes
aujourd’hui sous la propriété du Président, et un autre s’occupe de votre
famille et de vos occupations en ce moment même.
-Quoi, vous ne m’aviez pas
dit ça, quel autre ?
-Vous-même, ce n’est que
votre esprit qui est ici, un autre vous-même est en ce moment dans votre corp.
-Quoi ? Mais, c’est
inconcevable !?
-Et pourtant, c’est le cas.
-Je ne veux pas être le
cobaye d’une quelconque expérience pour le gouvernement.
-Il n’y a pas d’expérience ni
de gouvernement : c’est moi et c’est moi seul qui contrôle tout ça, vous
êtes en ce moment dans mon cerveau, et vous m’aidez à accomplir ma tâche de
président.
-Et je n’ai pas le
choix ?
-Non, et si vous n’obéissez
pas, vous allez être punis.
-Obéir ?! Vous êtes mon
maître maintenant et de quel souffrance parler vous, comment puis-je souffrir
alors que je ne sens pas mon corp.
-C’est ce que j’appelle la
souffrance pure, vous ne me croyez pas, vous voulez essayer ?
-C’est inadmissible et
ignoble, comment pouvez vous vous permettre de faire AAAAaaaahhh
Mais vous êtes fou, c’est
horrible, je n’ai jamais connu quelque chose de pire.
-Taisez vous ou je
recommence.
-Je m’oppose...AAAAAAAAaaaaaaaaaaahhhh !
-Vous avez compris ?
(Un silence)
-Oui.
-A partir d’aujourd’hui, vous
aurez votre dose de souffrance pure tout les jours, si vous accomplissez parfaitement
vos tâches, elle diminuera dans le cas contraire, si vous donnez de mauvaises
idées, ou encore aucunes idées, votre dose augmentera.»
« -Bonjour Luc, comment
ce sont passé es débats d’aujourd’hui ?
-Bien, nous avons trouvé un
terrain d’entente, et nous avons résolu le problème.
-Bravo, vous allez pouvoir,
effectuer d’autres tâches, dès demain il vous faudra faire mon discours, puis
le réciter pour moi pour mon meeting dans la Capitale.
-Oui, je le ferais.
-N’essayer pas de raconter
n’importe quoi ou de tenter toutes autres choses, plusieurs autres personnes
vous surveilleront, et de toute façon je suis toujours le maître de mon corp,
je ne suis pas obligé de dire tout ce que vous pensez, et heureusement. Si dans
le cas contraire, vous essayer de tenter quoi que se soit, vous savez ce qui
vous attend.
-Oui. »
« -Je vous félicite, la
foule était complètement convaincu, nous étions couverts d’applaudissements.
-Merci, nous avions bien
réfléchi sur la question, et les décisions étaient les meilleurs.
-Demain, on m’as prévu une
réunion avec le ministre de l’éducation, puis je dois aller faire un tour au
salon mondial de l’agriculture pour avoir plus de succès auprès du domaine
agricole.
-Pourrais tu assurer ma
réunion.
-Oui.
-Pense-tu que pour le salon, je
devrais laisser mon costume cravate, ou bien me changer, et y aller avec une tenue plus
« civile ».
-Et bien je pense que pour ce
genre de salon, je ferais mieux d’y aller en tenue normale.
-Quoi ? Qu’a tu
dit ?
-J’ai dit qu’il faudrait
mieux que j’y aille en tenue normale, un costume cravate poserait une distance
entre moi et le peuple.
-Pourquoi dit-tu
« je » ?
-Et bien, c’est normal
non ?
-Non, c’est moi qui vais
là-bas.
-Et bien j’y vais aussi,
non ?
-Toi, tu restes enfermé, moi
je sers la main au gens, je fais des interview, et je gouverne ce pays.
-Oui, mais c’est moi et les
autres qui vous dictes quoi faire.
- Oui, vous m’aidez juste à
rendre le monde plus juste.
-Nous ne vous aidons pas,
nous faisons tout, vous ne participez en rien, vous n’êtes que notre lien avec
le monde physique mais c’est nous qui contrôlons votre corp.
-Quoi ??? Tu ne
contrôlez rien du tout, je peux faire ce que je veux, c’est moi qui décide où
je vais et…
-Faux ! C’est nous qui
le décidons : nous jugeons bon que vous alliez rendre visite tel pays, ou
allez à tel endroit, nous vous le dictons, et vous le faites. C’est nous qui
décidons tout monsieur le président.
-Je décide quand même quand
je veux me gratter une oreille, ou quand je vais aux toilettes.
- Bien sûr, pour les tâches
futiles vous faite le travaille, et encore que parfois vous avais quand même
besoin de nous, mais pour toutes les tâches importantes, nous décidons tout.
Chacun de nous prend une petite décision par rapport à vous. En quelque sorte,
vous appartenez à tout le monde, sauf à vous-même.
-Si, je le veux je peux tous
vous supprimés et ne plus jamais vous parler.
-Faite le, nous ne demandons
que ça. Nous ne demandons qu’à arrêter cette souffrance. Mais vous ne le ferez
pas, car vous ne le pouvez pas, vous êtes rien sans nous.
-Je peux vous infliger autant
de souffrance que je veux.
-Il est vrai que vous
contrôler notre souffrance, mais à l’inverse, nous vous contrôlons, vous êtes
notre jouet Monsieur le Président.
-Laissez-moi tranquille, vous
racontez n’importe quoi.
-Et pourtant vous m’écoutez,
je suis sur que vous savez que j’ai raison.
-Arrêtez !!!
-Vous êtes notre jouet,
monsieur le Président.
-Je vous hais ! Je vous
hais, je voudrais tous vous faire disparaître.
-Il n’y a qu’une seule façon
pour cela monsieur le Président. »
Epilogue
Article de « Le
monde », publié le 16 mai 2001 en première page de ce journal.
Après avoir diriger notre
pays pendant plus de 15 ans, après avoir lutter toute sa vie pour le bien,
notre Président aimé de tous, c’est donné la mort hier soir dans sa chambre
d’hôtel pour des raisons encore inconnues, il a sauté depuis son balcon et à
fait une chute de plus de 20 mètres.