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Ecreaton

31 mars 2009

Psychotyran

Chapitre un

 

Je m’appelle Jean et j’enferme des gens dans mon cerveau. Depuis tout petit, ça a commencé avec ma prof de math. Oui, j’étais nul en maths au collège, alors j’ai décidé d’enfermer ma prof de math dans mon cerveau. Puis, ensuite, mon prof de français. Et puis tout mes profs. Puis peu à peu j'en acquis de plus en plus. Au début ils ne voulaient pas, et ils refusaient de faire ce que je veux, mais très vite ils comprenaient qu’ils n’avaient pas le choix. Et puis il voyaient bien que ce n’étaient qu’une partie d’eux même qui sont là, ils voyaient bien que leur corp physique était toujours là à l’extérieur. Je ne sais pas ce que devienne les véritable personnes, je pense qu’elle continue de vivre normalement, que ce n’est qu’une copie d’eux que je possède. Je ne sais pas. Ce n’est pas mon problème. Après quelques années, j’avais quelques centaines d’esclaves psychologiques à mon service. Je n’avais plus rien à faire, ou plutôt plus rien à penser. A l’école j’étais le plus fort, tout le monde m’applaudissait. Parfois ils essayaient de se rebeller, ils refusaient de me donner les réponses ou de me dire ce que je voulais. Heureusement que j’en avais beaucoup à mon service, ça me permettait de les remplacer si ils n’obéissaient pas. Le soir, je punissais ce qui n’avais pas effectué leurs tâches. Je ne savais pas ce qu’ils ressentaient mais ils criaient très fort. C’était pénible mais nécessaire.  J’appelais cela : « la souffrance pure ». Je n’étais pas obligé de les entendre tout le temps, quand j’avais besoin de l’un d’entre eux, je pensais à lui et j’entendais sa voix dans mon cerveau, puis je pensais à une question, non, je n’avais même pas à y penser, je lisais la question ou je l’entendais et il y répondait. En interrogation à l’école, je pensais à des choses totalement différentes que le sujet du devoir et je le rédigeais sans m’en rendre compte ou plutôt ils le rédigeaient. Certaines fois l’un d’entre eux hurlait des choses horribles sur moi, je m’empressais de le « renfermer » et d’en prendre un autre qui allait m’obéir, tout en sachant que ça allait être sa fête le soir. Je pouvais en prendre plusieurs à la fois ce qui me permettais de ne pas trop m’ennuyer : pendant que l’un effectuer mon travail, un autre m’amusait, me racontait des histoires. Si je ne m’amuser pas assez, je le punissais le soir. En grandissant, j’ai commencé à les utilisais pour d’autres fins que penser pour moi ou me distraire, en effet, j’ai commencé de plus en plus à m’intéresser au filles, c’était facile pour moi, je prenais possession de l’esprit, je l’obligeais ensuite à me dire que faire pour la séduire, elle me dictais ce que je devais dire à elle-même. Après le lycée, je suis allé faire mes études dans une école prestigieuse, là-bas, comme avant, j’étais le meilleur, j’arrivais à avoir les meilleurs résultats sans travailler. Tous les soirs, je ramenais une fille dans mon appartement, c’était si facile. J’aimais par-dessus tout infligé « la souffrance pure » à ma conquête, tandis que je donnais tant de plaisir à elle-même dans son corp physique. Je me suis vite lassé des femmes.

J’ai malgré tout continué à emprisonnais des sujets cela jusqu’à ma vie professionnelle, je devenais un homme politique important, ils me faisaient mes discours et me les récitaient. J’en accumulais de plus en plus. Parfois j’en oublié un pendant plusieurs années, puis quand j’y repensais, je ne pouvais plus le faire revenir. Je crois que je les tuais. Ils y en avaient certains dont je ne me souvenais plus du visage je ne me souvenais que de leurs voix et de leurs noms. Je suis finalement devenu président mais ce n’était pas ce qui m’intéressé réellement, c’étais juste pour me dire que j’était un des hommes les plus important, en plus c’était vraiment bien payé. J’avais toute une nuée des meilleurs en politique. Quand l’un d’entre eux effectuer quelque chose qui ne plaisait pas aux gens, je lui infliger la « souffrance pure ». Ca motivé pour trouver des bonnes idées pour mon pays. Très vite, je fus le premier dans les sondages à 95%, tout le monde m’aimait, et j’aimais cela. Mon pays connu une montée phénoménales et il était à la tête du monde, d’ailleurs le monde entier travaillait pour lui car tout les meilleurs hommes politiques de ce monde furent bientôt en débat constant dans ma tête pour trouver les meilleures solutions. Je ne les entendais pas, heureusement d’ailleurs, cela m’ennuyer très vite. Ils leurs arrivaient de se poser des questions, sur moi sur ce qu’ils leurs arrivaient, ou même de comploter. Je le savais aussitôt et je les punissais. Mon pays devint alors à la tête du monde, et je gouvernais le monde.

Un jour, Luc est apparu.

C’était un «nouveau », je l’avais trouvé alors de l’un de mes meetings, c’était un reporter qui avait osé me faire un reproche. J’ai directement décidé de le prendre. Je n’avais qu’à le regarder dans les yeux, et en une seconde, il m’appartenait. Même si un autre lui était toujours dans son corp. D’habitude j’utilisais d’autres « personnes » pour intégrer les « nouveaux », mais cette fois si, j’ai préféré le faire moi-même, celui-ci m’intéressait tout particulièrement.

Chapitre 2

 

«-Ce rêve à l’air est très bizarre, il ne se passe rien et je ne sens pas mon corp, pourtant je peux penser et je suis tout à fait conscient. Suis-je mort ? Est-ce cela la mort ?

- Bonjour Luc, non vous n’êtes pas mort.

-Bonjour, où suis-je?

-Tu est dans un endroit où tu pourras amélioré le monde.

-Pourquoi est ce que je ne sens pas mon corp, pourquoi est ce que je ne voit rien ?

-Le corp n’est qu’un obstacle à la pensée.

-Qui êtes vous ?

-Je m’appelle Jean et vous allez m’aider à améliorer le monde.

-Monsieur le Président, c’est vous ?

-Oui c’est moi.

-Qu’est ce que je fais ici, je me souviens d’avoir été dans une foule et de vous voir, et de vous parler et puis, plus rien.

-Ne vous inquiéter pas, à partir d’aujourd’hui, vous pourrez penser tant que vous voulez et discuter avec les plus grands penseurs de ce monde pour améliorer celui-ci.

-Est-ce un nouveau système créer par le gouvernement.

-Pas du tout, ça va bien plus loin que cela.

-Et bien, que doit-je faire ?

-Vous n’avez qu’à écouter, vous allez entendre plusieurs voix, et vous pourrez discuter avec celle-ci des sujets demandés. Ne vous préoccuper pas de vous ou de l’endroit où vous êtes, mais occuper vous de résoudre les problèmes de ce monde.

-Je vais essayer. »

 

« -Bonjour, Luc, je suis content de toi, tu est très perspicace, tu arrive à trouver rapidement des idées ou des solution, concernant notre pays et notre monde.

-Bonjour monsieur, les discussions d’aujourd’hui se sont très bien passés, mais il y a certains points que je ne comprend pas très bien, tout d’abord pourquoi ne participé vous jamais au débat, parfois on a même l’impression que vous êtes absent.

-Moi, je m’occupe de réciter que vous me proposer, je suis votre lien avec le monde, je met de l’ordre entre vous, ne remarquer vous pas qu’en ayant seulement votre pensée pour outil, les conflits entre les différents points de vue se font beaucoup plus rarement. En travaillant tous ensemble, et en vous concentrant sur cela, vous êtes beaucoup plus efficace.

-Oui c’est vrai, mais je voudrais aussi vous parlez de la situation où nous sommes, quand j’essaye de parler aux autres de l’état où nous nous trouvons pour travailler, ils m’ignorent et ne répondent pas à mes questions.

-Ils ont tout à fait compris que ce système était parfait, et qu’il fallait se concentrer sur nos objectifs.

-Cela va-t-il bientôt finir, quand pourrais-je retrouver ma famille ?

-Très bientôt, mais pour l’instant, concentrez vous sur ce que l’on vous demande. »

 

« - Je ne comprend pas, ils ne m’écoutent pas, j’essaye de leurs parler de leurs vies, de leurs loisirs, de leurs sentiments, ils m’ignorent, j’ai même crié, cela ne les perturbent pas.

-Je t’avais dit de ne pas faire cela, mais ne t’inquiète pas, très vite tu seras comme eux.

-Excusez moi, mais je voudrais interrompre cela, j’aimerais retrouver le plus rapidement ma famille et les miens.

-Je suis désolé mais cela ne va pas être possible, vous devez vous concentrez sur nos objectifs, qui sont de faire avancer notre pays et de construire un monde meilleur.

-Maintenant laisser moi, d’après la loi de liberté qui est un des principes fondateurs de notre civilisation, je vous ordonne de me laisser.

-Comment osez vous, vous êtes aujourd’hui sous la propriété du Président, et un autre s’occupe de votre famille et de vos occupations en ce moment même.

-Quoi, vous ne m’aviez pas dit ça, quel autre ?

-Vous-même, ce n’est que votre esprit qui est ici, un autre vous-même est en ce moment dans votre corp.

-Quoi ? Mais, c’est inconcevable !?

-Et pourtant, c’est le cas.

-Je ne veux pas être le cobaye d’une quelconque expérience pour le gouvernement.

-Il n’y a pas d’expérience ni de gouvernement : c’est moi et c’est moi seul qui contrôle tout ça, vous êtes en ce moment dans mon cerveau, et vous m’aidez à accomplir ma tâche de président.

-Et je n’ai pas le choix ?

-Non, et si vous n’obéissez pas, vous allez être punis.

-Obéir ?! Vous êtes mon maître maintenant et de quel souffrance parler vous, comment puis-je souffrir alors que je ne sens pas mon corp.

-C’est ce que j’appelle la souffrance pure, vous ne me croyez pas, vous voulez essayer ?

-C’est inadmissible et ignoble, comment pouvez vous vous permettre de faire AAAAaaaahhh

Mais vous êtes fou, c’est horrible, je n’ai jamais connu quelque chose de pire.

-Taisez vous ou je recommence.

-Je m’oppose...AAAAAAAAaaaaaaaaaaahhhh !

-Vous avez compris ?

(Un silence)

-Oui.

-A partir d’aujourd’hui, vous aurez votre dose de souffrance pure tout les jours, si vous accomplissez parfaitement vos tâches, elle diminuera dans le cas contraire, si vous donnez de mauvaises idées, ou encore aucunes idées, votre dose augmentera.»

 

« -Bonjour Luc, comment ce sont passé es débats d’aujourd’hui ?

-Bien, nous avons trouvé un terrain d’entente, et nous avons résolu le problème.

-Bravo, vous allez pouvoir, effectuer d’autres tâches, dès demain il vous faudra faire mon discours, puis le réciter pour moi pour mon meeting dans la Capitale.

-Oui, je le ferais.

-N’essayer pas de raconter n’importe quoi ou de tenter toutes autres choses, plusieurs autres personnes vous surveilleront, et de toute façon je suis toujours le maître de mon corp, je ne suis pas obligé de dire tout ce que vous pensez, et heureusement. Si dans le cas contraire, vous essayer de tenter quoi que se soit, vous savez ce qui vous attend.

-Oui. »

 

« -Je vous félicite, la foule était complètement convaincu, nous étions couverts d’applaudissements.

-Merci, nous avions bien réfléchi sur la question, et les décisions étaient les meilleurs.

-Demain, on m’as prévu une réunion avec le ministre de l’éducation, puis je dois aller faire un tour au salon mondial de l’agriculture pour avoir plus de succès auprès du domaine agricole.

-Pourrais tu assurer ma réunion.

-Oui.

-Pense-tu que pour le salon, je devrais laisser mon costume cravate, ou bien me changer, et y aller avec une tenue plus « civile ».

-Et bien je pense que pour ce genre de salon, je ferais mieux d’y aller en tenue normale.

-Quoi ? Qu’a tu dit ?

-J’ai dit qu’il faudrait mieux que j’y aille en tenue normale, un costume cravate poserait une distance entre moi et le peuple.

-Pourquoi dit-tu « je » ?

-Et bien, c’est normal non ?

-Non, c’est moi qui vais là-bas.

-Et bien j’y vais aussi, non ?

-Toi, tu restes enfermé, moi je sers la main au gens, je fais des interview, et je gouverne ce pays.

-Oui, mais c’est moi et les autres qui vous dictes quoi faire.

- Oui, vous m’aidez juste à rendre le monde plus juste.

-Nous ne vous aidons pas, nous faisons tout, vous ne participez en rien, vous n’êtes que notre lien avec le monde physique mais c’est nous qui contrôlons votre corp.

-Quoi ??? Tu ne contrôlez rien du tout, je peux faire ce que je veux, c’est moi qui décide où je vais et…

-Faux ! C’est nous qui le décidons : nous jugeons bon que vous alliez rendre visite tel pays, ou allez à tel endroit, nous vous le dictons, et vous le faites. C’est nous qui décidons tout monsieur le président.

-Je décide quand même quand je veux me gratter une oreille, ou quand je vais aux toilettes.

- Bien sûr, pour les tâches futiles vous faite le travaille, et encore que parfois vous avais quand même besoin de nous, mais pour toutes les tâches importantes, nous décidons tout. Chacun de nous prend une petite décision par rapport à vous. En quelque sorte, vous appartenez à tout le monde, sauf à vous-même.

-Si, je le veux je peux tous vous supprimés et ne plus jamais vous parler.

-Faite le, nous ne demandons que ça. Nous ne demandons qu’à arrêter cette souffrance. Mais vous ne le ferez pas, car vous ne le pouvez pas, vous êtes rien sans nous.

-Je peux vous infliger autant de souffrance que je veux.

-Il est vrai que vous contrôler notre souffrance, mais à l’inverse, nous vous contrôlons, vous êtes notre jouet Monsieur le Président.

-Laissez-moi tranquille, vous racontez n’importe quoi.

-Et pourtant vous m’écoutez, je suis sur que vous savez que j’ai raison.

-Arrêtez !!!

-Vous êtes notre jouet, monsieur le Président.

-Je vous hais ! Je vous hais, je voudrais tous vous faire disparaître.

-Il n’y a qu’une seule façon pour cela monsieur le Président. »

 

Epilogue

 

Article de « Le monde », publié le 16 mai 2001 en première page de ce journal.

 

Après avoir diriger notre pays pendant plus de 15 ans, après avoir lutter toute sa vie pour le bien, notre Président aimé de tous, c’est donné la mort hier soir dans sa chambre d’hôtel pour des raisons encore inconnues, il a sauté depuis son balcon et à fait une chute de plus de 20 mètres.

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